Mon ascension du djebel el-Kelaâ

Un séminaire au Maroc m'a récemment permis de faire avec mes collègues sportifs une fabuleuse randonnée, avec l'ascension du djebel el-Kelaâ. Si vous êtes amateur de randonnée sur fond de paysages superbes, c'est là votre prochaine destination. Ce sommet domine Chefchaouen du haut de ses 1616 m à peine, mais il semble démesurément haut qu'on le découvre dans le paysage. On peut en faire l'ascension en une journée à condition de prendre certaines précautions d'usage : partir accompagné de préférence (il ne faut jamais marcher seul en montagne ; regardez 127 heures de Danny Boyle pour comprendre à quoi vous vous exposez dans le cas contraire) ; être en bonne condition physique (ça paraît évident, mais nous avons tout de même croisé des touristes épuisés à mi-chemin ; et là, franchement, ça peut vite devenir l'enfer) ; prévoir un équipement de marche correct (chaussures, vêtements de pluie, etc. ; ce n'est pas parce que c'est le Maroc qu'il ne pleut jamais) ainsi que des cartes à jour ; et, bien évidemment, ne pas oublier des provisions de bouche et de l'eau (ça, ça m'est personnellement arrivé il y a quelques années, et j'ai vraiment cru que j'allais y passer). Ah, et aussi : signalez votre départ (le type de 127 heures aurait bien aimé avoir prévenu quelqu'un avant de partir !). Il existe plusieurs itinéraires possibles, mais voici celui que nous avons suivi, et que les locaux nous ont assuré être le meilleur. Nous avons débuté la marche derrière le camping Azilane et emprunté le sentier de 4x4 qui mène au hameau d‘Aïn Tissimlane. Les bandes peintes en jaune et blanc sur les rochers nous indiquaient que nous étions sur la bonne route. La première heure de marche est assez difficile, je dois dire. Elle nous a menés au-dessus des arbres, d'où nous avons eu une première vue sur Chefchaouen. Nous nous sommes alors engagés sur une piste montagneuse, et avons atteint Aïn Tissimlane 2 heures après notre départ. De là, le sentier serpentait entre de gros blocs rocheux pendant presque 1 heure, jusqu'à un col. Nous avons suivi le chemin vers l'ouest jusqu'à la crête de la montagne, d'où une dernière ascension nous a permis de gagner le sommet. Un sentier est vaguement dessiné, mais il nous fallait nous aider de nos mains à certains endroits. Puis le pic est enfin apparu, et nos efforts ont vite été récompensés par la vue sublime sur cette partie du Rif. Nous aurions pu évidemment redescendre directement au village par le même chemin, mais nous avons finalement obliqué au nord en arrivant à la crête, d'où un sentier conduit à des hameaux de l'autre côté de la montagne. L'un d'eux, El-Kelaâ, possède des silos à grain du XVIe siècle et une mosquée au minaret penché. De là, de nombreux sentiers ramènent à Chefchaouen en quelques heures. Ce séminaire au Maroc a été une véritable bouffée d'air frais, au propre comme au figuré. Les randonnées en montagne que je fais chaque été commençaient à me manquer. Si cela vous branche également, une seule adresse, suivez le lien vers le site de l’organisateur de votre voyage incentive au Maroc.