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20 juin 2017

Baptême de l'air historique

Dimanche dernier, j'ai réalisé un très vieux rêve : j'ai fait mon baptême de l'air ! Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous, sauf qu'il s'agissait en l'occurrence d'un avion de chasse ! Ca s'est passé à l'aérodrome de Pontoise, où je me suis présenté à 10 heures. Je dois dire que j'étais assez anxieux. J'avais même eu du mal à m'endormir la veille à l'idée de ce que j'allais réaliser. J'ai fait la connaissance de mon instructeur, qui m'a présenté l'appareil et les consignes de sécurité. Après le briefing, je suis allé aux vestiaires enfiler ma combinaison de vol puis j'ai rejoint le parking qui se trouvait devant le hangar. Le Fouga Magister était là, m'attendant sagement. Enfin, pas tout à fait. L'appareil revenait tout juste d'un vol. Lorsque j'ai rejoint l'appareil, j'ai croisé à mi-chemin la personne qui venait de voler avant moi. Je lui ai demandé comment ça s'était passé et il m'a annoncé qu'il s'était évanoui durant quelques secondes. Je n'aurais peut-être pas dû demander. L'estomac en vrac, je me suis installé à bord de l'appareil et harnaché au siège. Comment avais-je pu m'embarquer dans une telle aventure, n'arrêtais-je pas de penser. Mais il était trop tard pour reculer, et c'était de toute façon hors de question. Quelques check-lists plus tard, nous avons enfin quitté le plancher des vaches. Si vous vous imaginez un décollage à la Top Gun, où l'on se retrouve collé à son siège, vous pouvez oublier : la poussée est en fait très régulière (ils faisaient des décollages secs auparavant, comme me l'a expliqué le pilote, mais ça coûtait trop cher en kérosène). Pour commencer, j'ai d'abord été impressionné par la puissance de l'avion, qui ne vacillait pas le moins du monde en dépit du vent. Ce qui fait que le vol était plutôt pépère, au début : c'était même plus tranquille que sur un Cessna ! Puis le pilote m'a demandé si j'étais prêt pour la phase acrobatique. Et là, on est passé à une toute autre expérience. On a commencé par un petit huit, en guise d'échauffement. J'ai aussitôt pesé trois fois mon poids. Curieux, j'ai essayé de lever le bras mais c'était devenu difficile. Enfin je ressentais l'effet des G : j'avais l'impression que mes joues tombaient, comme si on tirait dessus. Dès la sortie du huit, le pilote m'a demandé si j'étais toujours avec lui avant de poursuivre. Les figures se sont alors enchaînées sans interruption et j'ai commencé à perdre le fil. Je peux vous dire qu'on a fait des boucles, des virages, un looping, et un passage sur le dos. Mais dans quel ordre, j'en serais incapable. Tout allait très vite. Le pilote me demandait de loin en loin si j'étais toujours avec lui, et je répondais chaque fois avec le sourire. Car en dépit de l'intensité des acrobaties, j'avais l'impression d'être un poisson dans l'eau. L'expérience était incroyablement intense, mais douce aussi : ce qui rend malade dans les manèges, ce sont les secousses. La, il n'y avait que des G et rien d'autre. Un vol en avion de chasse est un peu comme un pain de mie sans croûte : tous les avantages sans les inconvénients ! Bon, je dois admettre que j'ai été un peu malade. Mais le plus curieux, c'est que c'est arrivé après le vol, dix minutes après que je sois revenu sur le plancher des vaches. C'est une expérience que je vous conseille chaudement, mais mieux vaut avoir l'estomac solide, tout de même ! Davantage d'information sur ce vol en Fouga Magister en cliquant sur le site internet de l'organisateur.

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